DIVERS - Fan fiction
Halo : Le prix de la victoire
PROLOGUE
2226 heures. 17 avril 2544 (Calendrier militaire) / Planète Noveria, Siège du GIN
Les nuages de la capitale de Noveria, New-Sane, s'étaient assombris depuis plusieurs jours. Malgré l'excellent climat dont bénéficiait la mégalopole en temps normal, la température avait drastiquement chuté. Le commandant Soervan, assit dans son fauteuil en cuir, observait les nuages lourds gronder. Le commandant était un homme d'une cinquantaine d'année aux cheveux courts et grisonnant. Son visage était marqué par la fatigue alors que ses yeux semblaient flamboyant. Son vieux costume militaire sentait exclusivement la cigarette et sa bouche l'alcool. Sa beauté naturelle était mutilé par une cicatrice sur la moitié du côté droit de son visage. Il était l'un des rares homme à avoir survécu à un trait de plasma dans le visage.
Il arrêta de faire lentement tournoyer son verre de whisky pour l'avaler d'un trait. Pendant que l'alcool réchauffait son cœur et parcourait son gosier, l'homme parcourait son fidèle calepin. Pour lui, ce petit assemblage de feuilles de papier était sa plus grande arme contre l'ennemi. Dedans, il répertoriait toutes ses stratégies de défenses, ses décrets,ses pensées, le recensement de ses effectifs et même les emplacements de ses armes lourdes. Mais il y avait surtout la citation de son livre de stratégie préféré. « Tant que la stratégie militaire existera, aucun ennemi ne sera imbattable. Le nombre et la technologie sont des conditions mineurs. Pour gagner une guerre en infériorité, il faut oublier le peuple que l'on protège et les règles avec lesquels nous avons grandit. La victoire est une question d'opportunités, de choix radicaux et de sacrifice. Le camp qui inspirera la peur et la méfiance l'emportera toujours face aux proies perdues. » Ses doigts glissaient sur l'encre de la citation alors que son autre main vidait un nouveau verre de whisky. Puis enfin, les nuages gris délivrèrent toute l'eau qu'ils avaient emmagasinés. Au même moment, l'alarme de priorité 1 résonna dans tout le bâtiment.
Le commandant se leva soudainement, tourna les talons et sorti de son bureau. À peine était-il sorti qu'un homme aux galons de lieutenant l'interpella d'un air terrifié:
- Commandant Soervan, la station Zeus vient de détecter plusieurs dizaines de contacts Covenant ! On dénombre quinze croiseurs, dix-neuf frégates, deux transporteurs lourds d'infanterie et un énorme vaisseau non-identifié. Probablement le vaisseau leader.
Un léger sourire s’esquissa sur le visage du commandant. Il mit une cigarette à sa bouche, l'alluma calmement, tira une grande bouffée de tabac puis lui répondit sur un ton ferme et confiant:
- Enclenchez le plan de défense Athena, contactez la station Zeus pour lui dire de transférer à Arthur les commandes et d'évacuer immédiatement. Ensuite, amorcer le rassemblement de la milice. Toute la chaine de commandement connais les protocoles du plan Athena. Dites également à Arthur de s'assurer du bon fonctionnement de l'intégralité des points de défense, d'embuscade et de retraite.
En entendant les ordres vigoureux de son chef, le lieutenant se ressaisi mais ne pu s’empêcher de lui demander:
- Monsieur, le plan de défense Athena ne contient pas les règles pour l'évacuation des femmes et des enfants. Avons-nous des unités pour s'occuper de leur transport en lieux sûrs ?
Le commandant plissa les yeux puis lui répondit d'une voix légèrement plus grave:
- Tout nos citoyens connaissent les procédures d'urgence ainsi que l'emplacement des différentes zones de replis. Toutes les femmes et enfants en dessus de quatorze ans qui arriveront en lieu sûr seront armés pour se défendre eux même. Leur survie ne dépend que de eux, nous, nous devons nous occuper d'empêcher les Covenant d'envahir ce monde. Maintenant rompez.
Le lieutenant sembla choqué mais s’exécuta enfin. Le commandant, quant à lui, s'empara d'un micro pour communiquer avec tout les bâtiments du système de défense:
- Ici le commandant Soervan, descendez tous dans les souterrains et laisser les équipes de marines investir les immeubles. Notre guerre a commencé, et je vous garanti que si vous obéissez attentivement à la chaine de commandement, nous gagnerons.
Après sa déclaration, l'homme se fraya un chemin dans l'agitation omniprésente et accéda à un ascenseur de sécurité. Lui et les dizaines de gens présents sentirent leur poids s'alléger alors qu'ils traversaient deux kilomètres sous-terre. À peine sorti, l'ascenseur remonta à la surface.
Le commandant alla immédiatement au poste de commandement général avec l'escorte de deux marines. Dès qu'il y arriva, il fut accueilli par l’hologramme d'une IA en armure du Moyen-Age.
- Vous êtes enfin là, commandant. Les covenants sont en train d'arriver en orbite et à proximité de la station Zeus. Ces idiots ne se demandent pas pourquoi aucun vaisseau ne défend la planète. Ils vont avoir une surprise.
- N'oublie pas qu'ils ne peuvent pas perdre, Arhur. Pourquoi seraient-il méfiant alors qu'ils sont assurés de la victoire ?
Une minute passa avant qu'un lieutenant s'écria « Les vaisseaux ennemis sont en position, demande autorisation d’enclencher le piège ! » Le commandant baissa la tête pour montrer son accord et le lieutenant s’exécuta.
Quarante missiles armés de têtes nucléaires jaillirent de la station sur les vaisseaux Covenants. Au même moment, des dizaines de mines nucléaire implosèrent au milieu du vide spatiale et de la flotte alien. Les explosions mouchetèrent le ciel de flammes visibles depuis New-Sane. Malgré leurs boucliers, plusieurs vaisseaux Covenant furent engloutit face à une telle force nucléaire.
Quelques secondes suffixèrent à Arhur pour annoncer fièrement au commandant Soervan:
- Commandant, huit croiseurs, douze frégates et un transporteur lourd de troupes ont été annihilés ! Leur vaisseau amiral semble sérieusement endommagé mais rien de trop dangereux pour eux. Les vaisseaux restant ne prennent pas de risque et son en train de détruire la station Zeus.
L'homme resta passif, s'alluma une cigarette puis répondit:
- Ceci était notre joker majeur et honnêtement, je m'attendais à mieux. Le transporteur lourd de troupes va poser beaucoup de problèmes si il se pose. Arthur, tu va devoir l'abattre avec nos canons CAM au sol. Tu devras être précis et ne pas louper ton coup.
L'IA se mit à rire puis brandit son excalibure fièrement avant de s'exclamer:
- Hey vieux Merlin, n'oubliez pas que je suis le meilleur quand il s'agit de se battre ! Votre joker majeur, c'est moi !
La personnalité exubérante d'Arthur avait toujours été un avantage pour le commandant. Même dans cette situation de crise majeure, il entendit deux lieutenants rire discrètement devant la démonstration de l'IA.
Un léger sourire s'esquissa légèrement sur son visage puis il répondit:
- Très bien, comme tu veux. Tant que tu le descends vite et bien.
Il ne fallu pas attendre longtemps pour que le transporteur lourd ainsi que quelques croiseurs et frégates amorcèrent leur descente a travers l'atmosphère. Trois canons CAM sortirent des montagnes qui entouraient New-Sane.
Des centaines de symboles traversèrent l'hologramme d'Arthur qui déclara:
- Commandant, je viens d'enregistrer le trajectoire du transporteur. Je peux le descendre mais selon mes calculs, il s’écrasera sur la ville. Compte tenu de sa taille, il devrait détruire complétement les quartiers d'Adara, de Simoni et l'avenue George Kinfrey. Environ trente-cinq mille civiles et six cent marines seront tués. Délai avant que je ne puisse plus l'atteindre: 56 secondes.
Le temps et les soldats présent semblèrent s'arrêter. Le silence était tombé et la tension était à couper au couteau. Dix secondes s'écoulèrent lentement avant que le Commandant réponde:
- Feu à volonté Arthur. Descend moi se vaisseau et essaye d'en envoyer d'autres en enfer avant qu'ils détruisent tes CAM. Dit à tout les marines et à la milice de se tenir prêt à se battre. Tout le monde obéit attentivement au plan de défense Athena.
Le commandant n'attendit pas de voir la réaction de ses hommes et sorti de la pièce. Il entra dans une petite chambre d'officier. Une camera était posées et prête à fonctionner. Le commandant s'assit sur le lit, l'enclencha et commença un long monologue:
- Ici le Commandant Dimitri Soervan à l'attention du haut commandement du CSNU. Mon code d'identification, si il existe toujours, est Alpha-Charlie-Tango-4-2-8-5-8. Écoutez attentivement ce message. Je suis désormais le leader du Gouvernement Indépendant de Novéria. Vous devez sûrement vous demander comment ce message vous est transmis et surtout comment Novéria peut encore exister.Vous devez donc savoir que quand vous nous avez abandonnés l'or de la chute des colonies frontalières et que vous avez décidez de rompre toute communication avec notre colonie, nous ne nous sommes pas laissé mourir comme vous l'auriez voulu. J'ai pris le pouvoir par la force, j'ai supprimé notre système démocratique et j'ai préparé la défense en entraînant tout nos citoyens au combat. J'ai transformé notre centre d'urgence sous-terrain en un vaste réseau de galeries sous toute la capitale. Et ce n'est pas tout. Pendant que vous étiez en train de paniquer face à l'attaque des Covenants, j'ai fait placer avec un vaisseau furtif une série de dispositifs d'ondes longues portées entre Novéria et Reach. Tout cela pour vous envoyer un unique message, cinq ans après vos abandon. Les Covenants ne nous ont jamais attaqué, jusqu'à aujourd'hui. Et je peux vous garantir qu'ils ne nous vitrifierons pas. Pourquoi ? Je vous ai donné la réponse il y a plus de dix ans maintenant. Personne n'a voulu m'écouter. Désormais vous allez devoir faire face. Vous allez devoir envoyer une énorme flotte à notre secours. Vous ferez évacuer toute la planète ainsi que le trésor que nous possédons. Sachez également que j'ai plusieurs espions sur vos colonies. Si je ne reçois aucune aide dans l'espace du mois qui viendra, tous les civils des colonies intérieurs apprendront la vérité sur votre débâcle annoncée, sur l’énorme mensonge entourant les Spartans et sur la longue liste des colonies vitrifiés. Nous mourrons tous mais vous, vous devrez face à une panique et à une guerre civile sans précédant. Alors vous avez un mois pour venir nous aider. Ne vous inquiétez pas, nous sommes prêt à nous battre et nous tiendrons face à l'occupation. Désormais, le destin de vos colonies dépend du destin de Novéria. Commandant Soervan, Fin de transmission.
Enfin, le plan du commandant allait commencer. Il avait consacré cinq ans de sa vie et de celle de son peuple pour préparer sa revanche et sa résistance. Il transféra immédiatement l'enregistrement à Arthur qui envoya le message a travers un long voyage dans l'espace. Soervan retourna immédiatement à son poste avec son assurance naturelle. Désormais il en était certain. Son plan pouvait marcher. La victoire pouvait être sienne.
CHAPITRE UN
0029 heures. 17 avril 2544 (Calendrier militaire) / Planète Noveria, un bâtiment au carrefour du boulevard de Fraufield et de l'avenue Agamo. Jour de résistance: 1
La vitre sous laquelle se cachait Jonas venait d'exploser en mille morceaux. Plusieurs débris de verre s'écrasèrent sur sa tête et ses épaules. La panique du jeune homme s'accentua alors que ses yeux ne pouvaient se détourner du visage d'une jeune femme déchiqueté par le plasma. La bataille contre les Covenant venait de commencer et déjà plusieurs amis d'enfance de Jonas venaient de mourir sous ses yeux. Les événements s'étaient enchainés si rapidement qu'il n'avait pas réussi à entièrement les assimiler.
Jonas venait de finir de manger avec sa femme récemment épousé quand l'alarme de niveau 1 retentit dans toute la ville. En l'espace de quelques secondes, tous leurs rêves de futur commun, tous leurs espoirs venaient de s'effondrer sous le son synthétique d'un haut parleur. Immédiatement, leur entraînement durement acquis remonta à la surface. Sans hésiter, et comme des centaines de civils, ils se dirigèrent vers un des points de rassemblement de la milice. Aucun ennemi n'était visible à l'horizon. À peine arrivé, un marines leur donna à chacun un fusil MA5B, un pistolet M6D et un gilet de protection. Trente secondes plus tard, un sergent inspecta rapidement tout les civils rassemblés dans le bâtiment. Tous les couples et familles furent séparés dans différentes unités de vingts miliciens chacune. Le jeune homme senti une énorme pression sur sa poitrine. L'idée d'être séparé de la femme qu'il aimait le déchirait. Désormais, le commandant Soervan lui avait définitivement tout enlevé. Sa démocratie, Sa liberté, son bonheur, sa fierté et désormais la femme qu'il aime. Il ne faisait nul doute pour Jonas que les militaires ne voulaient pas voir d'émotions interférer avec les combats à venir. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Novéria, jadis le phare des colonies frontalières, était désormais l'abri d'humains abandonnés et désespérés, prêt à tout pour survivre.
Les groupes formés furent disperser à différents endroits stratégiques. Chacun était accompagnés de deux marines. L'unité du jeune homme avait reçu l'ordre de rejoindre un bâtiment au carrefour du boulevard de Fraufield et de l'avenue Agamo. Lorsqu'ils arrivèrent à proximité de l'immeuble en question, le sifflement caractéristique des banshee se fit entendre au dessus de leur tête. Dans la confusion, aucun milicien n'y prêta attention avant que les deux marines leur hurlent de lever leur arme en l'air. Mais il était déjà trop tard. Les banshee étaient à portés et firent feu sur le groupe. Quatre miliciens dont Tiago, le voisin de pallier de Jonas, s’effondrèrent instantanément sous les tirs de plasma. Deux autres furent gravement blessés et tombèrent à terre.
Un marines hurla immédiatement:
- Ils vont bientôt revenir sur nous ! Tout le monde dans le bâtiment immédiatement !
- Mais Monsieur, on a deux blessés à amener ! Répondit un milicien visiblement confus.
- Pas le temps, il faut les laissez-là ! Allez cassez vous, go, go, go !
Certains voulurent s'opposer à cette décision mais le bruit des banshee revenant au loin convaincu tout le monde de se précipiter dans l'immeuble. Sauver leurs frères de la mort était un luxe qu'ils ne pouvaient pas se permettre.
À peine étaient-ils entrés que les marines leur ordonnèrent de se placer aux fenêtres et de se tenir prêt à l'embuscade. Tout le monde s'exécuta et se prépara à en découdre. À cet instant, ils entendirent une énorme explosion et sentirent le sol trembler. Personne ne compris immédiatement ce qu'il se passait avant qu'un milicien descende du toit de l'immeuble avec un air horrifié. Il hurla de terreur:
- Un énorme vaisseau Covenant vient de s'écraser sur les quartier d'Adara ! Bordel, ma sœur vivait ici ! Je dois absolument aller voir si elle est vivante ! Laissez moi y...
Un des deux marines ne le laissa pas finir sa phrase et lui donna un coup de crosse dans le ventre. L'homme tomba brusquement à terre puis le soldat lui répondit vigoureusement:
- Ressaisit toi non de dieu ! C'est la guerre, tu dois te battre et défendre ceux qui...
La remémoration des événements de Jonas se brusqua soudainement quand un bout de mur explosa et s’effondra à proximité de lui. Son esprit repassa dans le présent et il comprit qu'il allait devoir se battre pour survivre. Plusieurs snipers et elites embusqués dans la nuit noire étaient en train de tirer à feu nourri sur sa position. Les banshee avaient manifestement compris que les miliciens se préparaient à une embuscade et avaient prévenus les troupes au sol. Désormais, c'étaient eux qui étaient pris au piège.
Jonas se leva de sa position à couvert et commença à tirer frénétiquement sur un Elite qui tentait de rentrer dans l'immeuble. Avec l'aide d'un autre milicien, il réussi à le tuer. Malheureusement pour eux, les vrais problèmes n'étaient pas encore arrivés. Une apparition apparu en face de leur bâtiment, accompagné de plusieurs jackals et grunts. Le véhicule Covenant cracha un énorme obus de plasma qui s'écrasa sur la façade. Jonas entendu les quelques miliciens à l'étage au dessus hurler à la mort et sentit tout l'édifice trembler.
Désormais, la fin était proche.
Les nuages avaient déversés leur pluie sur la ville depuis plus de trois heures maintenant. Petit à petit, le débit d'eau diminua jusqu'à s'arrêter totalement. Jonas, quant à lui, tirait à l'aveugle depuis sa fenêtre en attendant la mort. Puis, soudainement, un flamboyant trait rouge traversa l'air pour s'écraser sur l'apparition. Il explosa instantanément en emportant avec lui les malheureux Covenant pensant être en sécurité à côté du véhicule lourd. Un feu intense s'abattit sur les troupes survivantes. Chaque rafales venaient d'une position différente. Puis, ce fut au tour de plusieurs traits fins et blancs de s'abattre sur différentes fenêtres. Jonas aperçu un sniper Jackal tomber du haut d'un toit puis tourna la tête pour voir d’où provenait le tir. Malgré la visibilité quasi-nulle, il vit la silhouette d'un TCAO soigneusement caché.
Depuis tout ce temps, son unité n'était donc pas seul. Lui et l'ennemi étaient tellement persuadé que la bataille était jouée d'avance qu'ils ne s'étaient pas rendu compte de la présence de tout ces soldats dans l'obscurité.
Enfin, la pluie avait cessée.
Posté le : 08/07/2011
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