Veuillez patientez...


DIVERS - Fan fiction

Cortana

Elle s'avançait dans la lumière des rues de Rome … Sa tunique de soie bordée de rouge suivait l'élégant mouvement de ses jambes fines tandis qu'une légère brise en faisait bruisser les plis. Elle s'arrêta un instant en arrivant sur l'Agora. Elle prit le temps de vérifier que sa longue tresse de cheveux bruns était bien posée sur son épaule et replaça son collier d'or droit sur sa nuque. Elle allait monter sur la scène du monde, elle allait défiler parmi les sénateurs et les riches de l'Empire. Elle allait se poster près du Parthénon, et y attendre son mari, le stratège Péricles. Elle allait se voiler dans sa dignité, sa fierté et sa beauté en scrutant les passant, et en faisant détourner le regard, tous ceux qui oseraient la fixer. Elle était, femme romaine et symbole d'une nouvelle génération de femme, qui dans l'ombre, dicteraient à leurs hommes, le futur de l'Empire.


En face d'elle. Une armée. Derrière elle une armée. Des milliers d'hommes mais une seule femme. Elle se tenait fièrement sur son cheval à la crinière crémeuse. Elle, Jeanne d'Arc, se tenait à la tête de l'armée de France. Elle pouvait entendre d'ici les rires moqueurs de ses adversaires. Elle pouvait aussi entendre les claquements de dents des hommes qui la servaient. Mais elle s'en fichait. Elle toisait le meneur de l'armée ennemie, comme elle toisait tout ceux qui ne la prenaient pas au sérieux. Elle tenait la bannière du roi dans sa main gauche, et le soleil se reflétait sur l'épée qu'elle brandissait dans l'autre. 
- Pour le roi !
Elle lança la charge, portée par ces uniques mots hurlés et pleins de rage et de courage. Elle était la première. Celle qui sentirai avant tous les autres le choc des armes, et cela lui allait très bien, elle baissa sa lance, et le drapeau fut couvert par une gerbe du sang d'un des anglais, qui s'était empalé sur la pique de son arme. 
Tout en guidant sa monture uniquement avec les talons, elle taillait dans la foule des guerriers. Sa lame transperçait les armures, et partout où elle passait, les rangs anglais se défaisaient, parfois, quelques survivants du carnage hurlaient :
- A witch ! It's a witch ! We can't fight !
Mais la lame de la guerrière française les faisait taire.
A la nuit tombée. La bataille était finie. Jeanne se tenait au dessus des morts, le soleil couchant étirant son ombre par dessus les cadavre. Elle avait enlevé son casque, laissant ses long cheveux blond rouler sur sa nuque. Quelques gouttes de sang traçaient des sillons écarlates sur son visage. Elle sourit légèrement.
- Merci mon père d'avoir guidé mon bras.


La jeune femme se baladait seule dans les rues de Florence dont les pavés trempés brillaient sous la lune. La pluie venait battre au carreau des tavernes dont les volet était ouvert sur des fenêtre crasseuses, éclairées par des chandelles. Des cris et des chants passaient sous la porte pour venir résonner dans le silence de la rue. La jeune femme quitta les quartiers animés pour s'enfoncer dans le dédale des ruelles italiennes. Elle sentait l'odeur du purin, elle s'entait l'odeur des chiens, mais elle ne s'y intéressait pas. Elle était concentrée sur les pas de l'homme qu'elle traquait depuis plus d'une heure. Elle savait où il allait, et elle attendait le moment propice pour l'égorger. Mais ce moment n'arriva jamais. L'homme se mit à courir, et la jeune femme pressa le pas pour le suivre. Bientôt, ils débouchèrent sur une place déserte et l'homme se retourna, un sourire avide sur les lèvres.
- Et bien ? Tu croyais vraiment être discrète.
- Je n'ai jamais prétendue l'être.
La voix de la jeune ville aurait pu être sensuelle, mais elle était teinté d’amertume et de haine. 
L'homme n'eut pas le temps de répondre. En instant, il se retrouva au corps à corps avec la gamine, le regard perdus dans ses yeux noirs. Il avait dégainé ses poignards par réflexe, et le bruit du métal contre le métal résonna dans la cours. L'homme recula de quelque pas, et jaugea son adversaire. Elle utilisait deux dagues longues tandis que lui n'avait que deux petits poignards. C'était mal parti. La jeune fille se rua de nouveaux sur lui, et tenta de le frapper aux niveaux des épaules. Mais il recula et les dagues sifflèrent dans l'air. Pourtant, la tueuse tourna sur elle même, et son armes vint tracer une ligne de feu sur le bras droit de l'homme qui retint un cri de douleur et ferma les yeux quelques secondes. Assez longtemps pour que la jeune fille ait le temps d'enfoncer ses deux poignards jusqu'à la garde dans l'abdomen de son adversaire
- C'est fini.
Elle retira les armes du cadavre de l'homme qui vint s'écraser au sol.
Du sang coula dans la nuit.


- Espèce de …
Une femme d'une quarantaine d'année armée d'une poile un laiton courrait derrière un chien, une cuisse de poulet dans la gueule, à la faveur du soleil levant dans la cour boueuse d'une ferme.
- Reviens ici immédiatement ! Si je t'attrapes …
Le chien, amusé par ce jeu qu'il découvrait, aboya, il se retourna vers sa poursuivante, les yeux pétillants et ralenti ! Puis, quand elle fut à quelques mètres de lui, il se remit à courir, projetant de la boue sur le tablier de la fermière dont les jurons et les menaces redoublaient d’intensités. Quand elle fut fatiguée, le chien s’arrêta et posa sa cuisse de poulet dans la boue avant de s'y rouler, puis, tranquillement, il se rapprocha de sa patronne et se frotta contre ses jambes. Attendrie, elle sourit tout en répétant.
- T'es un mauvais chien. Un très mauvais chien. Mais t'es mon chien.
Sa main parcourait l'échine de l'animal, elle était pleine de boue, mais cela n'avait pas d'importance, sa journée commençait bien, elle aurait tout le temps de se changer.


Lucie dansait. Ses pieds s'enfonçait dans le sable, et son ombre, projetée par le feu de bois, jouait avec l'écume. Elle riait au éclat en s'agitant sur le son d'une guitare. Le soleil était couché depuis longtemps, mais elle continuait à danser. 
Enfin elle tomba et vint rejoindre ses amis dans le sable encore chaud. Elle leva la tête vers le ciel et sourit, comme si les étoiles allaient lui répondre, elle leur chuchota un mot inaudible. La lumière de la lune éclairait ses yeux d'émeraude, et ses long cheveux d'or tombant sur sa nuque en effleurant le sable. Elle soupira et vint se blottir contre un jeune homme qui la prit dans ses bras. Elle posa sa tête sur son épaule, et lui prit la bouteille qu'il avait dans les mains. Elle but une grande lampée du liquide qui lui réchauffa la gorge avant d'embrasser celui contre qui elle était blottie. Elle continua à partager cette nuit avec ses amis, elle continua à partager cette avec la plage et la mer, sans voir ce garçon en rentré, adossé au mur, la tête levée vers le ciel, les yeux cachés par ses cheveux blond mi-long. Elle continua à rire, sans voir la larme qui roula sur la joue de celui qui l'a fixait dans l'ombre.


Si seulement … Si seulement mon corps holographique me permettait de pleurer … Je verserai des larmes sur mon impuissance … Sur la petitesse de ma vie … J'ai gâché les 7 ans de mon existance à me battre pour des idéaux que l'on m'a implanté. J'ai passé les 7 ans qu'a duré ma vie à donner des ordres à des humains, à les voir mourir, tout en étant à l’abri. Si je regrette quelque chose, ce n'est âs de ne pas m'être battue … C'est de ne pas avoir été une femme … 
Je regrette de ne pas avoir pu attendre mon mari à la sortie de son travail … 
Je regrette de ne pas avoir pu me battre réellement, aux côtés de ces humains que je chérie … 
Je regrette de ne pas avoir pu être une femme libre de choisir de tuer ou de soigner.
Je regrette de ne pas avoir pu être une femme simple, plus intéressée par les jours présents que ceux à venir.
Je regrette de ne pas avoir pu danser … J'aurais tant aimé danser sur le sable.
Mais le temps des regrets est révolu … 
Je décroisai mes jambes et me levai. Je ne pouvais plus me morfondre sur mon passé … Je n'en avais plus le temps. Je ne savais pas danser, mais j'étais partie pour ma dernière danse. J'étais partie pour danser sur le Requiem qu'on jouerai à mon enterrement.
- John ! Réveillez vous !

Posté le : 01/03/2012


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