DIVERS - Fan fiction
Le jour où j'ai été un spartan
Chapitre 1
L'idée m'est venue le jour où j'ai participé à une opération sur la planète 16 Cygni, dans le système Cygnus. Nous devions débusquer un groupe de rebelles dans l'épave d'une frégate de l'UNSC écrasée sur la planète à la suite d'une échauffourée spatiale, il y avait quelques années de cela. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. L'opération à réussit, mais pas vraiment grâce à nous, marines. Dans notre groupe, il y avait un spartan. Un des ces grands soldats en armure, au visage cachés par un casque, et aux capacités surhumaines. Il nous a évité de tomber dans les pièges que les rebelles avaient posés, et à neutralisé la moitié des bad boys à lui seul quand on les a débusqués.
On en entendait des vertes et des pas mûres au sujet des spartans, au mess. Certains disaient qu'ils étaient des enfants kidnappés formés de force par l'UNSC, d'autre disaient qu'ils n'étaient que des robots ultra-perfectionnés, et d'autre racontaient que sous les armures se cacheraient des humain génétiquement modifiés, ou exposés à des produits radioactifs qui les auraient fait muter. Bien sûr, tout le monde affirmait qu'il tenait ses dires de sources sûres, bien que le public sache évidemment que cette information soit-disant sûre venait du bouche à oreille qui était plutôt développé dans l'armée.
Je ne connaît pas le fin mot de l'affaire, et pour tout dire, je m'en fiche un peu. Tout ce que je sais, c'est que ce jour-là, en revenant au Quartier Général de l'UNSC le plus proche, avec ma section, je me suis lancé dans la confection d'un costume de spartan.
Ça m'a prit des mois pour récupérer et assembler des bouts de métal et de plastique pour faire une simili-armure. Mais j'étais plutôt content du résultat. C'était une reproduction quasi-parfaite d'une armure de spartan. Les seules choses qui manquaient, c'était toute l'électronique compliquée et le gars super-entraîné qui la portait.
J'ai profité d'une journée de permission avec ma section pour dévoiler le fruit de mon travail. Autant dire que j'ai fait sensation en entrant dans le bar où mes camarades buvaient quelques verres. Tous ont rit de bon cœur, et les blagues ont fusées, du moins, avant l'arrivée du gradé.
C'était un Lieutenant, ou un Capitaine, je ne sais plus. En tout cas, il avait plus de galons que moi. Lorsqu'il m'a vu, il s'est mit à hurler qu'on m'attendait depuis un quart d'heures à l'aire d'atterrissage militaire, tout en proférant des insultes à l'attention de tout les spartans.
Sacré malchance. Même si j'étais en permission, j'allais me faire tirer les oreilles pour avoir fait cette farce. Enfin, j'aurais eu moins de problèmes si j'avais pu enlever le casque pour montrer au gradé que je n'étais pas un spartan. Mais un bout de métal empêchait de détacher le casque du reste de mon costume ! Voyant que le gradé commençait à me menacer, je n'ai pas eu d'autres choix que de partir vers l'aire d'atterrissage susdite, sous les regards compatissants ou amusés de mes camarades.
Sur l'aire d'atterrissage, ça ne rigolait pas. C'est d'ailleurs à ce moment que mes ennuis ont vraiment commencés. Près d'un pélican prêt à décoller, trois spartans attendaient. Mais des vrais cette fois, en métal et en chair. Des gars, ou des filles, baraqués comme personne, et mortels comme personne. Ils n'ont pas faits de commentaires quant à mon retard, et m'ont juste fait signe de grimper dans le vaisseau vers une destination dont je n'avais pas la moindre idée.
C'est donc dans l'habitacle remplit par la masse des spartans que je suis parti vers la pire épreuve de ma vie.
Chapitre 2
Le pélican a quitté l'atmosphère rapidement et s'est posé dans un hangar d'une frégate qui stationnait en orbite. Quand la soute s'est ouverte, j'ai suivi les spartans à l'extérieur. Je n'ai jamais su quel était ce vaisseau. Les spartans avaient l'air de bien le connaître, et donc j'étais sensé bien le connaître aussi.
Mon jeu d'acteur à commencé à ce moment.
Le groupe à commencé à avancer dans les couloirs du vaisseau, se dirigeant facilement dans les centaines de couloirs. J'étais bloqué entre deux spartans du groupe, et ne pouvais pas me défiler. Si j'avais été en queue de file, j'aurais pu m'éclipser, m'enfermer dans les toilettes, trouver un moyen d'enlever ce stupide costume, mais il a fallut que je me résigne à me faire passer pour un spartan.
C'est d'ailleurs loin d'être facile. Se tenir constamment raide, les épaules hautes, faire claquer ses bottes contre le sol pour donner l'impression que je pesais la même masse de muscle qu'eux, et surtout paraître aussi grand que ces soldats, le plus difficile. Mon calvaire n'était pas prêt de prendre fin, je le sentais.
Les choses sont passée à la vitesse supérieure quand les spartans se sont plantés devant un Amiral sur la passerelle. Un type qui croulait presque sous le poids de ses décorations, dont j'ignorais le nom pour la plupart. L'Amiral s'est tourné vers nous, avec l'air que prennent les gens importants, ou supposément importants. Les spartans ont salués plus vite que moi. Il faut dire qu'un simple marines comme moi ne voyait généralement pas l'ombre d'un Amiral de toute sa carrière. J'ai essayé de rattraper mon retard du mieux que j'ai pu pour ne pas paraître suspect, mais l'Amiral à dût avoir un soupçon.
Il m'a fixé l'espace d'une seconde avant de s'adresser au groupe.
« Messieurs, votre mission est simple. Du moins, pour vous. Je sais que vous n'aimez pas ça, mais seul des spartans pourront en sortir indemnes. »
J'ai commencé à avoir des sueurs froides.
« Un vaisseau de l'UNSC, le Great Advisor, a été mit hors d'état de marche par un vaisseau rebelle qui a fuit avant l'arrivée des renforts. Tout le personnel à put être évacué, et l'épave est actuellement en attente d'être récupérée et réhabilitée. Mais il semblerait qu'il y aie quelques … complication. »
L'Amiral se tourna vers le tableau de bord derrière lui, pressa un bouton, et un écran s'alluma à notre droite, sur le mur. On y voyait l'épave du vaisseau.
« Cette épave semble normale, mais les réacteurs du vaisseau ont été endommagés. Nous avons donc plusieurs problèmes : d'abord, une fuite dans un réservoir. Le carburant fuit depuis quelques jours déjà. Nous ne pouvons pas envoyer de vaisseau récupérateur, car la nappe de carburant empêche toute approche par un vaisseau de grande taille, à cause du manque de visibilité. Ensuite, plus problématique, un des réacteurs est fissuré. Il suffirait d'un choc trop brutal, d'une erreur de manipulation, ou même d'un simple contact dans un endroit sensible pour qu'il explose. »
L'écran zooma sur une partie de l'épave.
« Votre mission est donc la suivante : Vous rendre dans l'épave, colmater la fuite dans le réservoir, et couper l'alimentation des réacteurs pour rendre l'épave aussi inoffensive qu'un grand bout de métal. »
Les spartans acquiescèrent, je fit de même, avec un peux moins d'entrain.
« Vous connaissez votre mission. Ne faillissiez pas. Bonne chance. »
Chapitre 3
Ce n'est que lorsque le pélican s'est envolé vers la destination normalement réservée aux spartans qu'un détail critique m'est venu à l'esprit : cette opération allait se dérouler dans le vide spatial, et ma combinaison était loin d'être étanche ! Autant dire que dès que la soute s'ouvrirait, je mourrai en quelques secondes.
L'angoisse montait en même temps que la boule au creux de mon estomac grossissait. Les autres spartans ne bougeaient pas, impassibles, et totalement ignorant de ma situation. J'étais condamné à une atroce mort.
La voix du pilote me semblait être un ricanement de la Mort en personne : « Arrivée sur les lieux dans 30 secondes ! »
Les trente secondes se sont écoulées lentement, très lentement, me laissant tout le temps d'admirer l'angoisse de la mort, et même d'une mort un peu stupide, mais définitivement atroce, tout ça à cause d'un quelconque cruel destin.
Le Pélican a ralentit, puis s'est stabilisé. Par le hublot de la soute, je voyais les murs de l'épave. Dans quelques secondes, lasoute s'ouvrirait et se dépressuriserait. J'ai tranquillement attendu que les secondes s'écoulent.
En tout, vingt secondes se sont écoulée avant qu'une voix ne résonne autour de moi.
« Bon, Mack, tu fais quoi ? Tu dors en mission, ou quoi ? »
J'ai ouvert les yeux et j'ai vu un spartan sans son casque. Un visage aux traits dur, à la mâchoire carrée, au crâne rasé et aux yeux d'un noir profond, qui me faisait signe de sortir. J'ai inspiré un grand coup, histoire de voir si c'était juste une farce de la Mort, mais il fallait que j'arrive à croire que j'étais vivant.
Il y avait bel et bien de l'air à respirer. Jamais de ma vie je n'ai été autant soulagé. Je me suis levé et suis descendu du Pélican.
Le spartan remit son casque etdemanda à travers les hauts-parleurs de son casque :
« Ton COM est cassé ? On arrive pas à te joindre par le canal privé. »
J'ai failli répondre « Oui », mais me suis repris à temps et aie juste répondu d'un hochement de tête. Si ils se rendaient compte que ma voix n'était pas celle de leur coéquipier, j'étais démasqué.
Les spartans haussèrent les épaules, dégainèrent et marchèrent vers la porte du hangar dans lequel nous étions atterris.
J'ai donc couru le plus vite que mes jambes me le permettaient, afin de ne pas prendre trop de retard sur les spartans. C'est que ces gus courent vite. En moins de 10 minutes, il me semblait avoir déjà fait deux fois le tour du vaisseau complet. Mais la salle des réacteurs n'était toujours pas en vue.
Au fur et à mesure que nous avancions, les spartans semblaient discuter entre eux sur leur fréquence privée. De temps en temps, ils me jetaient des coups d'œil, avant de se reconcentrer sur leur course.
Il était inutile d'avoir beaucoup de jugeote pour deviner que j'étais de plus en plus suspect à leurs yeux. Il devenait urgent d'en finir avec cette mission avant que ma couverture ne soit totalement découverte.
Chapitre 4
Nous arrivâmes bientôt dans une grande salle de réunion. La traditionnelle longue table rectangulaire trônait au milieu de la pièce. Des impacts de balles sur les murs indiquaient qu'un combat avait eu lieu dans la pièce.
Puis nous visitâmes les dortoirs. Là devait avoir eu lieu de nombreuses fusillades, et de nombreux morts. Des taches de sang séché couvrait les murs, donnant au long couloir aux murs tapissés de portes un aspect angoissant, comme si les assaillants du vaisseau était encore là, caché dans un des dortoirs, et prêt à nous sauter dessus pour nous attaquer par surprise.
Cette crainte était bien sûr infondée, puisque des soldats étaient déjà passés par là pour récupérer les corps des soldats tombés en défendant le vaisseau.
La traversée de cette pièce fut aussi courte qu'elle fut angoissante pour moi. Les spartans couraient toujours droit vers la salle des machines, sans se préoccuper du reste. J'en arrivais à me demander si ils remarquaient les scènes qui défilaient devant eux.
Enfin, la salle des machines, ou sa porte, tout du moins, fut en vue. Deux des spartans se positionnèrent immédiatement des deux côtés de la porte, tandis que le dernier dégaina et pointa son arme vers la porte. Il fit un signe de la main vers l'avant. Bien qu'il n'eût pas tourné la tête vers moi, je compris que je devais ouvrir cette porte. Il fallait que je sois le plus crédible possible.
J'ai donc dégainé et avancé lentement vers la porte. Lorsque la poignée fut à portée de main, je l'attrapait et ouvrit la porte d'un geste sec, tout en me dégageant de la ligne de tir du spartan qui avait gardé son arme pointée devant lui.
Rien ne se passa.
Le premier spartan avança, et balaya la grande salle des réacteurs avec son arme, avant de faire signe d'avancer.
Nous entrâmes dans l'immense salle, dans laquelle chacun de nos pas résonnait sur les innombrables tuyaux que contenaient la pièce. Nous nous trouvions sur une passerelle qui longeait les murs de la pièces, et surplombait les enchevêtrements de tuyaux.
Les spartans baissèrent leurs armes et avancèrent, je fis de même. En face de nous, de l'autre côté de la salle, se trouvait une des larges colonnes métalliques émettant une vague lumière bleutée : un des trois réacteurs du vaisseau.
Nous avançâmes prudemment sur la passerelle qui ployait légèrement sous le poids des spartans. Nous atteignîmes le réacteur après avoir sauté par dessus un trou qu'un tuyau avait provoqué dans sa chute, et nous rendîmes rapidement compte du problème : Un liquide blanc rayonnant s'écoulait d'une large fente qui courait le long du réacteur.
« Je vois le problème. » Fit un des spartans.
« Un choc trop violent. Va falloir employer la manière forte. » Répondit un autre.
Cette dernière remarque glaça, une fois de plus, mon sang dans mes veines.
Chapitre 5
Le spartan le plus proche s'approcha de la faille en prenant soin de marcher le plus délicatement possible. Si je me souvenais bien de ce que nous avait dit le général, le moindre choc un peu trop violent pouvait faire exploser cette matière étrange, le réacteur, le vaisseau et nous avec.
Je priais silencieusement pour que la masse du spartan ne provoque pas de secousses dans cette section de la passerelle. Le spartan avançait maintenant accroupi, et s'arrêta à quelques centimètres de la flaque de liquide visqueux.
Il tendit la main en direction d'un autre spartan. Celui-ci lui lança un objet métallique, que le premier rattrapa adroitement. Il enfonça délicatement l'aiguille qui se trouvait à l'extrémité de l'outil dans le liquide et patienta quelques secondes avant de déclarer :
« Stabilité : 3 sur 10. Faut s'en occuper rapidement. »
Il se releva, un peu trop brusquement à mon goût, et tendit de nouveau la main vers son coéquipier. Il lui lança un nouvel outil. L'outil se révéla être un chalumeau portatif, avec lequel le spartan découpa soigneusement un angle droit dans le métal du réacteur. Il tordit le morceau de plaque, et laissa s'échapper un peu de liquide, qui coula lentement le long du pilier. Il pratiqua six autres entailles le long du pilier.
Le liquide coulait abondamment des sept fentes, et s'accumulait sur le sol de la salle en contrebas. Le spartan jeta un autre coup d'oeil à l'appareil de mesure.
« Stabilité : 8 sur 10. Terminé. Le reste, c'est pour les ingénieurs. »
Et il nous rejoint en marchant moins délicatement, faisant légèrement trembler le liquide, moins luisant que lorsque nous étions arrivé.
Je n'osai y croire : Il avait juste troué le réacteur, et la mission se terminait ? Était-ce vraiment aussi simple ?
Il fallait bien y croire, pourtant : nous fîmes marche arrière, et rentrâmes à la base. De retour devant le général, ce dernier nous félicita.
« Bravo pour cette intervention, spartans. Comme vous avez pu le constater, le vaisseau était sous atmosphère, afin de maintenir le liquide au sol et permettre d'envoyer les ingénieurs plus rapidement. C'était peut-être un peu trop simple, mais il fallait envoyer des spartans pour remonter votre escouade dans l'estime de l'ONI. Vous pouvez disposer. Les ingénieurs démonteront le réacteur et le vaisseau sera envoyé en démantèlement. »
Et nous sortîmes. Maintenant se déroulait le plus délicat : il fallait à tout prix que je m'éclipse.
L'occasion me fut rapidement présentée.
Alors que les spartans sortaient des bâtiments de l'UNSC, un spartan arriva vers le groupe.
« Vous aviez décidé de partir en mission sans moi ? »
« Que raconte-tu, Derrick ? »
« Je dis que vous êtes parti sans moi. Mon armure venait de sortir de la réparation, mais vous étiez déjà parti. » « Mais nous étions bien quatre ? »
Le temps qu'ils se rendent compte de mon imposture, j'avais déjà disparu, caché dans un entrepôt de caisses de munitions. Je suis resté terré là pendant une bonne demi-heure, avant de sortir, après avoir vérifié que les spartans étaient partis.
Je suis retourné au bar, les gars étaient toujours là. Il rigolaient bien. Ils m'ont aidé à enlever l'armure, et je ne l'ai plus jamais remise.
Normal, remarquez : elle est partie à la poubelle.
En tout cas, à choisir entre spartan et marines, je préfère être marines.
Au moins, je sais à quelle sauce je risque d'être mangé.
Posté le : 17/10/2010
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